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Press Release from OAS
No. 28/01 Preoccupation du Secrétaire Exécutif de la CIDH à Cause des Menaces en Contre de la Vie des Defenseurs des Droits Humains en Haïti Le Secrétaire Exécutif de la Commission Interaméricaine des Droits Humains (CIDH), Dr. Santiago A. Canton, manifeste sa consternation par les menaces à la vie des défenseurs des droits humains en Haïti. Aujourd'hui, la CIDH a demandé au gouvernement de ce pays l'adoption des mesures précautionnaires pour protéger l'intégrité personnelle des personnes menacées. Selon l'information reçue, la Plate-forme des Organisations Haïtiennes des Droits Humains (POHDH) a dénoncé l'existence d'une liste avec les noms de personnes membres de la dite organisation, signalés comme objectifs d'un plan qui vise les assassiner. Les noms des personnes sont, entre outres : Pierre Espérance, Trésorier (POHDH) et Directeur Exécutif de la Coalition Nationale des Droits des Haïtiens (CNHR), Vilès Alizar, Responsable de Programmes (NCHR), Serge Bordenave, Secrétaire Général de la POHDH y Jean Simon Saint Hubert, Secrétaire Exécutif de la POHDH. Selon l'information reçue, ces menaces sont reliées aux dénonciations faites par la Plate-forme et la NCHR relative a la politisation de la Police Nationale d'Haïti (PNH) et sur la situation des violations des droits humains en Haïti. Cette situation a des antécédents préoccupants. Le 8 mars 2000, Pierre Espérance, directeur de la Coalition National en Pro des Droits Humains des Haïtiens (NCHR) et trésorier de la Plate-forme des Organisations haïtiennes des Droits Humains (POHDH), avait été gravement blessé dans un attentat à sa vie. De même, un pamphlet avec des menaces a été dirigé aux organisations membres de la POHDH, le 1º mars 2000. Attendu la gravité de cette situation, le 19 avril 2000, la Commission avait demandé a l'état haïtien des mesures précautionnaires pour protéger la vie et l'intégrité physique de M. Pierre Espérance et celle des employées de la Coalition Nationale des Droits des Haïtiens (NCHR), pour garantir leur intégrité physique et la vie. Jusqu'à date l'Etat n'a pas répondu cette requête et la CIDH n'a pas reçu d'information sur ce sujet. Le Secrétaire Exécutif de la CIDH rappelle que les Etats membres de l'OEA ont adopté dans son Assemblée Générale, la Résolution AG/RES. 1818 dans laquelle ont accordé, entre outres, les suivants compromis :
La CIDH a souligné l'urgence d'accomplir le compromis manifesté par les Etats membres a cette Résolution. De même, ils prennent le compromis de prendre les mesures nécessaires pour protéger la vie, la sécurité personnelle et aussi, la liberté d'expression de ceux qui luttent pour garantir les droits fondamentaux. Pour faire face aux défis de la construction de la démocratie, il est nécessaire que les groupes qui travaillent dans la promotion des droits humains puissent participer dans le renforcement de la démocratie sans risque de représailles. Le Secrétaire Exécutif réitère son refus de n'importe quel acte qui met en péril l'intégrité personnelle des promoteurs des droits humains. "La démocratie doit se construire dans une ambiance de tolérance et participation avec tous les secteurs de la société," a manifesté Dr Canton. De même, le Secrétaire Exécutif de la CIDH encourage l'Etat haïtien à prendre des mesures nécessaires pour protéger aux personnes signalées et qu'il mène une investigation des faits décrits pour juger et châtier les responsables. La CIDH est une organisme autonome de l'OEA, qui est chargé de la promotion et protection des droits humains dans l'hémisphère. Les attributions de la CIDH dérivent fondamentalement de la Convention Américaine sur les Droits Humains et de la Charte de l'OEA, instruments ratifiées par la République d'Haïti.
Washington D.C.,
SECRETARIA GENERAL DE LA ORGANIZACIÓN DE LOS ESTADOS AMERICANOS, WASHINGTON,
D.C. 20006
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